Vigneron en Layon
L’histoire familiale
En 1959, à l’âge de 50 ans, Pierre PAPIN fait l’acquisition de château Pierre-Bise dans les Pays de la Loire.
Les années 1970-1990
Son fils Claude s’installe en 1974 sur les 9 ha d’origine qu’il va progressivement étoffer, particulièrement à la fin des années 80 avec la reprise des vignes de son beau-père viticulteur sur Rochefort, Chaume et Quarts-de-Chaume, puis en 1992 avec l’intégration du Clos de Coulaine qui apportera une appellation supplémentaire à la propriété : Savennières.
Engagement biologique
Dès 1976 le lien avec Samabiol (première entreprise de produits biologiques à cette époque) permet d’appréhender la trophobiose (approche du chercheur Francis Chaboussou montrant que la santé des plantes dépend de leur équilibre alimentaire).
Parallèlement, au cours des années 1980-1990, la diversité de nos terroirs et la proximité de l’INRA d’Angers explorant la notion de typicité « spécialise » notre domaine dans cette voie. La précocité favorisant l’expression minérale, l’enherbement, qui y contribue, est généralisé à partir de 1990. Enherbement qui nous entrainera progressivement dans une compréhension toujours plus pointue de la vie du sol et de sa fertilité.
Le vignoble aujourd’hui
Enfin, avec la reprise de nouvelles parcelles, notamment sur la Roche-aux-Moines, en 2004 sous la présente génération, le vignoble atteint sa superficie actuelle de 45 ha.
La diversité géologique
L’unité paysagère des coteaux du Layon se situe à l’interface entre le bassin parisien à l’Est et le massif armoricain à l’Ouest. Elle est marquée par un accident géologique majeur, la faille du Layon, qui s’étire sur 120 km entre Blain (Loire-Atlantique) et Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire), au pied de laquelle coule la rivière du même nom.
La géodynamique
Elle juxtapose deux socles ayant subi une histoire géodynamique différente. Cet évènement induit des effets de parois, générant un relief abrupt qui définit le coteau rive droite de la rivière, coteau escarpé. Il est en outre jalonné de nombreux bassins sédimentaires carbonifères (bassin houiller classique avec dépôts de grès à micas blanc, poudingues, veines de houille).
Le layon utilise la longue fracture du sous-sol. Sa vallée est profonde, étroite et encaissée, faisant contraster la fraîcheur des berges avec l’aridité des coteaux.
Ses faciès sont multiples : déclinant une palette de reliefs, de textures, et de couleurs propres à chaque géologie, ces différentes situations n’attendaient que de pouvoir contraindre le cycle végétatif du chenin pour exprimer leurs typicités respectives.
Le climat
L’orientation Sud/Est-Nord/Ouest des vallées et leur exposition confèrent un mésoclimat particulier propice à la viticulture d’une part et à l’implantation d’une végétation de type méditerranéenne d’autre part pouvant engendrer très ponctuellement une ambiance méridionale qu’illustre la réserve de Pont Barré, à proximité immédiate du hameau de Pierre-Bise.
Le Chenin
Même si certains font remonter l’origine de ce cépage au XIe, Xe voire même IXe siècle, la culture de la vigne étant effectivement attestée à ces époques, la présence du chenin n’est certaine qu’au XVIe siècle, mais son apparition est probable au XVe siècle au manoir de Montchenin. Ce qui est bien établi en revanche c’est son ascendance artoise (il est issu du Savagnin), et son épanouissement sur les bords de Loire.
Le cépage typique
Cépage bouqueté, relativement peu aromatique, et de maturité tardive, le chenin, véritable interprête des terroirs, présente une aptitude particulière à l’expression minérale des différentes situations viticoles.
Nos autres cépages
Cabernet franc et cabernet sauvignon
Nous cultivons également le cabernet franc et le cabernet sauvignon pour l’élaboration de nos Anjou Villages (rouges de caractère) et de notre cabernet d’Anjou (rosé demi-sec).
Gamay
Beaucoup plus confidentiel puisqu’il concerne une petite cuvée en volume, nous cultivons le gamay avec lequel nous élaborons un rouge souple et fruité.